vendredi 2 avril 2021

Poule Rousse était mamie mais :(

 

Le 7 avril 2021

 🐥

 Petit poussin a eu un peu froid je pense

J'ai essayé de le nourrir il allait mieux 

puis dans la nuit il s'est endormi

C'était sa destinée

Maman poule le cherche

🐥



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Le 26 juillet 2020 Poule rousse avait décidé de couver

et de nous faire cadeau de quatre poussins.


Cette année l'une des filles a voulu faire la glousse  👀

😕 à 8 mois je pensais que c'était trop tôt !

Je l'ai laissé rêver un peu quelques jours
seulement elle est aussi têtue que Poule rousse  🙄

Le 1er avril ce n'était pas un poisson 
mais un poussin
 
 
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Un seul mais qui sera pourri gâté 


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 à suivre,




Numéro qui peut sauver des vies : 3919


 

Ce texte a été entièrement écrit par Camille Foulard.

Le voici en intégralité :

Elles s’appelaient Judith, Marie, Anaïs ou encore Odette. Elles avaient entre 18 et 90 ans. Ces femmes ont toutes un point commun : elles sont mortes en 2019. Pas de causes habituelles non, elles n’ont pas été victimes d’un accident mortel ou ne sont pas décédées de maladies, non, elles sont décédées sous les coups de leur mari, conjoint ou ex-conjoint, mais peu importe la manière dont vous les appelez, leur acte reste le même. Tuer leur femme. Ce crime pour lequel ces hommes cherchent souvent des prétextes infondés. « Non mais vous comprenez elle m’a provoqué quoi ! ». Et donc toi tu l’as frappée et tu l’as tuée… Logique non ?

Pourtant, dans le cas d’un homicide volontaire, l’article 221–4 du code pénal nous explique bien clairement que le meurtre de « leur femme, compagne » est puni de la réclusion criminelle à perpétuité, cela devrait refroidir ce genre d’hommes, mais malheureusement non.

Mais malgré tout, en 2019, ce sont 149 femmes qui sont décédées dans ces conditions.

Voyez-vous, je pense que pour beaucoup d’homme qui commettent ce genre de crime, leur image de la femme n’a pas changé depuis le moyen âge, pour eux une femme correspond à un quelque chose qui nettoie la maison, fait les courses, s’occupent des gosses. En gros c’est « baisse la tête et fais la vaisselle ».

Mais moi, je ne suis pas d’accord, NON je ne suis pas d’accord,

Les femmes ne sont plus à vos ordres. Les femmes ont le droit de ne pas être d’accord avec vous, les femmes ont le droit de ne pas avoir envie de vous sans que ça touche à votre ego. Les choses ont évolué depuis le Moyen âge, Olympe de Gouges, Georges Sand, Simone de Beauvoir et Gisèle Halimi sont passées par là et aujourd’hui nous sommes au 21ème siècle tout de même !

En 2019, 149 femmes sont décédées sous les coups de leur conjoint.

Les féminicides sont des actes terribles qui pourraient être évités par des mesures qui pourraient appliquées mais il y a beaucoup de « pourraient » dans cette phrase.

Alors aujourd’hui, bien sûr que je suis féministe.

Je le suis lorsque 149 féminicides ont eu lieu en 2019.

Et je le suis encore plus quand, lorsqu’une femme va au commissariat pour dénoncer un acte de violence commis par son conjoint, il arrive encore qu’elle se fasse interroger sur ce qu’elle aurait pu faire ou bien dire pour qu’il en arrive là. Aujourd’hui nous ne cherchons pas toujours à savoir si cette femme a besoin d’un endroit où se réfugier ou si elle veut parler ; non, on lui demande ce qu’elle a bien pu faire pour être frappée. La formation de milliers de policiers et gendarmes doit se renforcer pour mieux réagir face à ce genre de situation, afin de poser les bonnes questions aux victimes et afin surtout de pouvoir les protéger efficacement.

Mais nous ne pouvons pas rester les yeux fermés face à ce fléau. Alors j’en appelle à vous, car seules nous ne pouvons rien faire.

Vous vous rendez compte que seulement 19% des femmes portent plainte suite à des violences conjugales mais que 80 % de ces plaintes sont classées sans suite ! Quelle est donc la réponse ??? Une plainte sans suite !!!… Nous laissons ces femmes dans le besoin, dans la peur et surtout dans un danger constant sans suite. Elles sont seules et terrifiées mais la seule réponse de la justice est une plainte classée sans suite.

L’année dernière, une femme est venue signaler à son commissariat que son ex conjoint essayait de forcer la porte de son appartement et qu’elle était terrifiée ; on lui a répondu qu’on ne se déplaçait pas pour ça. Le lendemain, cette même femme a été retrouvée égorgée par son ex conjoint dans son appartement. Dois-je rappeler l’article 15–3 du code de procédure pénale ? Celui qui oblige un policier à prendre votre plainte. Mais le problème c’est qu’il reste encore, à priori, des policiers qui ne connaissent pas cette Loi.

Peut-être que si cette jeune femme avait été entendue et protégée elle serait vivante aujourd’hui.

Combien de cas comme celui de cette femme faudra-t-il pour que toutes les mesures politiques soient appliquées de manière efficace ? Mais en attendant, ce sont presque 200 femmes qui ont perdu la vie.

149 féminicides. 149 c’est trop.

Cependant l’Etat qui a pris conscience du problème a organisé de septembre à novembre 2019 un grand débat sur ce thème (le Grenelle des violences conjugales), des mesures ont enfin été prises, mais des actes concrets sont attendus comme de la sensibilisation auprès des élèves ainsi que de réelles formations au sein de tous les commissariats de police et de gendarmerie.

A la suite de ce débat en septembre dernier, soit plus d’un an après, une grande mesure a enfin émergé, via le Décret n° 2020–1161 du 23 septembre 2020. Ce dernier annonce la mise en place de bracelet électronique anti-rapprochement pour les femmes victimes de violences conjugales. Je pense que vous en avez tous entendu parler. Alors en gros ce bracelet est placé sur le conjoint violent, il est donc géolocalisé à tout moment. La victime, elle, possède un boitier et est, elle aussi, géolocalisée. Lorsque le conjoint rentre dans une zone allant de 20 à 2km de la victime, ils reçoivent tous les deux une notification, elle pour l’avertir de la présence plus ou moins éloignée du conjoint violent, et lui pour lui rappeler qu’il n’a pas le droit d’être dans cette zone. Puis lorsqu’il rentre dans la zone des moins de 2 km de la victime une patrouille est immédiatement envoyée et un message est également envoyé à la victime.

Alors autant vous dire que sur le papier cette mesure a l’air efficace ! Mais en réalité elle comporte une faille et pas des moindres… Pour une procédure pénale, le juge peut ordonner la mise en place du bracelet sans demander l’avis du conjoint violent, ce qui me semble logique, mais lors d’une procédure civile souvent entreprise par un juge des affaires familiales, il faut cependant que le conjoint violent donne son accord, ce qui est en l’occurrence beaucoup moins logique.

Ce qui l’est aussi beaucoup moins, c’est qu’en France, il y a 250 000 femmes victimes de violence conjugale, mais ce sont seulement 1000 bracelets mis en place !

C’est une belle avancée pour les femmes victimes, mais cette réforme possède tout de même deux gros points noirs.

On passe donc vite d’une GRANDE mesure à une « mesurette »

Alors vous me direz, jamais satisfaite celle-là ! Mais en effet, je ne suis jamais contente, surtout quand il s’agit de la vie de femmes qui auraient pu être sauvées !!!

Alors, l’Etat peut agir encore plus rapidement et efficacement, afin de pouvoir éviter de futurs féminicides.

Aujourd’hui, en France il y a 250 000 femmes victimes de violences conjugales, mais combien sont celles qui ne parlent pas ?

Les violences conjugales se manifestent sous la forme d’un cycle, plutôt simple …

La première étape est celle qui est entendue le plus dans les témoignages de victime : le conte de fée. En effet le conjoint violent est au début un ange, en même temps cela semble logique, il ne va tout de même pas vous montrer son côté obscur au premier rencard… cette première étape sera plus ou moins courte.

La deuxième étape est l’isolement, petit à petit, il va vous isoler donc, du monde extérieur en commençant pour vos amis, les hommes en premier, par jalousie, et puis les femmes, les copines qui pourraient être des témoins. Puis ensuite il va s’en prendre à votre famille, vous irez de moins en moins les voir jusqu’à ne plus les voir. La clé de ce processus est la manipulation. Les hommes violents sont très forts en manipulation je dirais un petit bac + 10.

Puis viennent les premières insultes, humiliations et coups, lors de disputes. Vous avez peur mais vous l’aimez. Une fois « redescendu », il vous dit qu’il est désolé et qu’il ne recommencera plus. Vous avez peur mais vous l’aimez, vous acceptez.

Ensuite Monsieur redevient un ange, plein de petites attentions. Vous reprenez confiance et vous le croyez, car vous l’aimez, mais c’était une erreur…

Car le diable n’est jamais très loin. Les insultes et les coups vont revenir. Mais cette fois ce n’est plus sa faute mais de la vôtre, il vous dit que c’est à cause de vous s’il est dans cet état. LA CULPABILITE, autre clé d’un homme violent. Ce ne sera jamais plus de sa faute désormais mais de la vôtre. Ensuite, la peur s’installe, puis laisse place à la TERREUR !

Ce cycle peut se répéter indéfiniment si quelqu’un ne s’en rend pas compte ou si la victime ne voit pas de porte de sortie.

En 2019, 149 femmes sont décédées, ce sont autant qui auraient pu être sauvées.

3919, c’est le numéro qui peut sauver des vies.